Romston,

30 janvier 2006, ApJc à 13h53, Canada

Théorie de l’ère de la consommation et de l’amour…

La société d’aujourd’hui prend t’elle vraiment le temps de regarder son idéologie et sa manière de voir l’amour et la vie? Je crois que non. J’ai donc décidé de faire une petite analyse de notre fameuse société de consommation et de notre vision de l’amour qui en découle.

Depuis un certain temps, la société s’est complètement aliénée à la consommation. Tout doit s’acheter et le bonheur réside dans l’argent. L’argent peut acheter le bonheur et le bonheur se compte en nombre d’items que l’on peut acheter sur Ebay ou simplement en rabais au Mc.Donald le mercredi. Les gens ont oublié les valeurs comme la famille et le respect, puisque ceux-ci ne rapportent pas d’argent, ou simplement peuvent nuire à la consommation. La nouvelle génération qui vient d’apparaître est un amas d’enfants-rois, qui, au moindre petit désagrément, reçoivent ce qu’ils veulent. Les générations voient de moins en moins les valeurs et de plus en plus l’ère de consommation extrême.



Picture artist: Yamamura
Picture title: Our society – Consumer society

Ce dilemme cornélien entre la famille nucléaire et la communauté, les tentations de la société de consommation et la sauvegarde des valeurs identitaires émeuvent de moins en moins la nouvelle génération. La faible partie des parents ayant les anciennes valeurs ont de la difficulté à les inculquer à leurs propres enfants. Les jeunes ne comprennent pas pourquoi on les prive au profit d’une famille et des valeurs dont ils n’ont pas connaissance.

La société d’aujourd’hui ne réagit pas de cette manière juste à cause des dernières générations apparues. Je pense que la corruption de la consommation sur l’âme humaine est atteinte à tous les niveaux. Même moi — je ne m’en cache pas — je consomme, et ce, même si j’ai encore les valeurs qui sont en voie de disparition. Les Baby-boomers ont maintenant de l’argent et ils se sentent maintenant « Libres », puisqu’ils sont à la retraite alors c’est le temps de dépenser ce qu’ils ont économisé depuis si longtemps…

Mais la consommation n’est plus rendue seulement à un niveau physique. Elle a atteint un niveau spirituel et sentimental. On produit de l’amour en « canne », on en projette d’ailleurs au cinéma depuis si longtemps. On n’aime pas un film d’amour? On en écoute un autre… et puis on se tanne, on change encore, il y en a tellement… Alors à la longue, ce message subliminal est entré dans la tête des gens de la société actuelle. Pourquoi essayer de régler les problèmes d’une relation amoureuse qui à la base fonctionnait bien? Voyons, on peut changer de partenaire, comme on peut changer de film.



Picture artist: Omegabrennus
Picture title: Consumer

On met souvent alors la faute sur le dépassement personnel; il est certain que changer de partenaire est obligatoire dans quelques cas, comme depuis le début des temps. Je l’accorde à la société. Cependant, il y a trop d’abus de mélange d’idéal de l’amour imposé. Une personne va quitter une autre sous prétexte qu’elle veut grandir personnellement, évoluer, connaître d’autres horizons… ce n’est pas toujours vrai et c’est un moyen lâche de laisser de coté l’évolution d’une relation de couple devenue trop difficile, au moyen d’une consommation rapide d’une autre relation qui partirait de zéro pour entamer une nouvelle évolution. Et pourquoi pas, se dit la société? On peut utiliser l’Internet, payer un montant « x » pour rencontrer d’autres personnes qui tout comme eux sont prêtes à recommencer à zéro pour ne pas continuer ce qui avait été bâtît. On ne pourra jamais construire de grande œuvre basée sur des recommencements en comparaison à ce qui avait été construit dans la relation précédente, même avec des difficultés bien surmontées.



Picture artist: Gigagabriel
Picture title: Obsolete

On peut aussi maintenant coucher avec plein de gens toute notre vie sans se soucier de l’amour. Si l’amour apparaît un jour dans le fond d’un cœur, il pourra être remplacé par un autre. Et de toute façon, la société se dira que cela ne peut durer puisque les gens se divorcent. Les familles d’aujourd’hui divorcent de plus en plus, à cause des faits qui ont été énumérés plus haut. Ce cercle vicieux ne fait qu’empirer, on ne se marie plus parce que l’on ne veut pas divorcer.

La consommation a entraîné aussi la disparition de la patience et de l’étirement du plaisir personnel. En effet, on rencontre les gens le plus vite possible, on essaie de les connaître le plus vite possible pour pouvoir les « consommer » le plus vite possible. On se retrouve donc avec des couples incompatibles mentalement et donc, le couple se brise, on change pour la même incompatibilité, due à une « consommation » trop rapide de l’autre. On s’attarde à l’aspect physique encore plus qu’avant (et c’est parfois notre seul critère), puisque le « marché » est vaste et l’on ne voit que la beauté en premier. Si après un moment la beauté ne fait plus le poids sur la personnalité, on changera de beauté.

Tout est consommation, le reste du monde entier n’existe plus. La pauvreté est une mode, on se lève un jour pour se « révolter » de la société puisque cela nous apporte un sentiment d’avoir fait son petit bout de changement… une espèce de consommation de sentiment, puisqu’après un moment, la révolte s’achève. On oublie ensuite la pauvreté du monde entier et on se permet de pleurer sur l’argent que l’on n’a pas dans nos propres poches puisque cela nous empêche de consommer comme le voisin d’en face.

Je ne dis pas qu’il ne faut pas de divorcer, ou bien qu’il ne faut jamais laisser une autre personne. Dans bien des cas, c’est nécessaire, mais bien qu’en temps normal, il devrait être plus rare de briser un amour que de le construire, le transformer et le comprendre.

La société est maintenant comme un cheval avec des œillets devant son propre miroir…

J’espère que mon analyse vous a plus.

Sur ce, à la prochaine !!!!